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L’année 1975 marque une rupture symbolique dans l’histoire familiale. Lorsque Francis Decker s’éteint à Vannes, disparaît avec lui l’un des derniers des enfants de Théodore et Rosa encore en vie - les deux derniers, soit le 13e et le 14e : Louis et Théodore “Junior”, s’éteindront respectivement en 1979 et 1983 -. Francis laisse derrière lui un héritage important : une œuvre photographique magistrale, une action publique déterminante, et des archives considérables accumulées tout au long de sa vie.
On imagine aisément ces archives telles qu’elles étaient alors : malles lourdes, boîtes de carton brun empilées dans les greniers, négatifs encore enveloppés dans leur papier d’origine, albums massifs aux coins usés. Chaque cliché, chaque annotation, chaque souvenir visuel porte la trace des décennies traversées.
La mort de Francis ouvre un cycle nouveau : celui où la mémoire ne peut plus être confiée aux seuls témoins vivants. Elle doit devenir un objet à part entière, un patrimoine qu’il faut préserver, classer, comprendre et transmettre.
Dans la période 1975-2025 de cinquante années qui suit, donc sur deux générations, plusieurs membres de la famille prennent progressivement conscience de la fragilité de ce trésor. Les photographies commencent à se décolorer, les enveloppes de négatifs se désagrègent, certains documents disparaissent. La dispersion des branches familiales rend la transmission plus complexe encore.
Ces décennies sont fondamentales car elles voient apparaître de nouvelles technologies et de nouveaux outils dans les domaines de l’informatique, des logiciels, de la bureautique, de la photographie numérique, de la télécommunication etc.
Elles voient aussi l’émergence et le développement de véritables révolutions culturelles : celle de l’Internet, celle des réseaux sociaux, puis celle de l’Intelligence artificielle qui bousculent profondément nos manières d’agir, de travailler, de communiquer, de créer, de partager.
Pour l’instant, entre 1975 et 2000 on cherche à rassembler et à restaurer ce qui peut l’être.
A partir des années 2000, certains membres de la famille se lancent activement dans la recherche généalogique, notamment par l’intermédiaire de sites spécialisés en ligne - tel <Geneanet> - qui permettent de regrouper les informations, d’effectuer des recherches, de partager des ressources, de développer une communauté etc.
Ils sont les précurseurs d’une nouvelle synergie dans la quête d’informations et le nouveau développement de la recherche sur les origines familiales. Ils se font relayeurs, passeurs de mémoire pour les générations suivantes et à venir, profitant de l’essor des réseaux sociaux.
Il en est ainsi particulièrement de l’arbre généalogique très détaillé créé sur le site <Geneanet> par Francis DECKER - homonyme de son grand-père qui a été maire de Vannes -, consultable sur : https://gw.geneanet.org/fdecker .
Francis est né à Vannes le 30 décembre 1937 et s’est installé à Saint-Malo.
Il est également l’auteur de deux ouvrages :
On le voit, toutes ces nouveautés peuvent se mettent au service de la conservation de la mémoire et de sa transmission : La transmission familiale et culturelle d’après 2025, dont nous allons parler au prochain chapitre.